Un nouvel arrivant sur nos plages
Une plage sans enfants, c’est un peu une nuit sans étoiles. L’ennui m’agrippe vite. Je marche alors, envahi par le bruit des vagues, je vais fouiner dans les laisses de mer. Ou repérer les belles traces sur le sable, vite effacées par le vent ou l’eau.
Tiens donc, une nouveauté, jamais vu en cinquante ans. C’est mou, allongé, la consistance d’un méduse, une quinzaine de centimètres. Urticant ? Non. Un Béroé. Espèce ? Bof, trop compliqué.
Tout change mon bon monsieur. La cocotte thermodynamique dans laquelle nous sommes plongés rend la prévision instable, enflamme les brins de blé, tue nos arbres, ouvre le bec des oiseaux qui halètent. Seuls les hommes ne bougent pas. Habités d’habitudes.
Le Béroé vient du Nord ou de Sud, je ne sais pas. Une espèce boulotte les groseilles de mer qui se sont mises à boucher les filtres de la Centrale nucléaire des Gravelines dès les années 80. Bienvenue aux Béroés ! Plus sympa que la Physalie !