Rouges jardinspar Guy Grandjean
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Un étonnant cadeau d’adieux

Ecologie

Cet improbable papillon de nuit, la Bucéphale, s’est invité sur notre terrasse. Immobile de jour, il mime un petit morceau de branchage, qui évoque tout de suite l’écorce de bouleau. D’une précision à vous couper le souffle.

Ecorce de Bouleau avec Lichens

C’est la première fois qu’il tombe sous mes yeux. Pourquoi s’est-il posé là aujourd’hui ? Réponse facile : c’est un cadeau d’adieu en fait. Car le Bouleau disparaît de nos paysages. Condamné, comme l ‘Epicéa, le Hêtre et d’autres qui ne supportent pas les nouvelles normes de températures.

On pourra encore l’admirer quelques années en Norvège par exemple, où des centenaires majestueux ne sont pas rares.

« Every cloud has a lining cloud », disent joliment nos amis anglais : « chaque nuage a un contour d’argent », « à quelque chose malheur est bon », vieux dicton.

Car les allergiques, les asthmatiques vont mieux respirer.

Les gamètes mâles, le pollen, de cette espèce ne cessent de les importuner.

La quantité de pollen de bouleau dans notre atmosphère n’a cessé d’augmenter ces cinquante dernières années.

Pour le bouleau, ça doit être le chant du cygne, il veut féconder à tout vent avant de disparaître !

Pollen de bouleau

Voilà, Bye Bye Bouleau, je t’aimais bien, ton écorce blanche exfoliante que les Indiens utilisaient pour fabriquer leurs canoës…

Graines de Bouleau sur neige, un dernier envol.

PS : si la Bucéphale a commencé sa carrière dans les forêts de Bouleaux, elle a ensuite colonisé de nombreux feuillus de nos contrées.