Slurp, vous prendrez bien un grand verre d’eau de la Tamise
En 1820, l’eau de la Tamise était vendue pour être bue.
A ces anglais ! Chaque jour, tous les égouts de cette grande ville y déversaient en abondance de l’étron de toute nature. Et cette eau puante rapportait de la tune sonnante et trébuchante! La city y a toujours trempé ses pieds.
Mais comment les grands argentiers de la planète pouvaient-ils supporter cette atmosphère fécale, qui, en été, frisait l’innommable? Peut-être manquaient-ils d’amour propre, ou d’amour du propre, les deux ?
En 182O, le microscope existait, et bien sûr l’apparente homogéneïté du liquide disparaissait à la vue d’un minuscule monde grouillant et foisonnant. Quelques années plus tard, le choléra y sera débusqué. Ceci confortait certains bourgeois « éclairés » de préférer la bière à l’eau, suspecte depuis bien longtemps.
La fièvre typhoïde était endémique, la dysenterie ubiquiste, pour ne citer que les maladies les plus courantes. Dans les campagnes, les puits, creusés près des maisons, donc des étables, étaient souvent contaminés des jus des fumiers et autres purins.
En 1820 en France, les villes étaient aussi des cloaques, les rivières qui les traversaient des égouts à ciel ouvert.
Pas de système d’enlèvement des déchets domestiques, urines et selles déposées au gré des envies.
Ah ces français! Comment pouvaient-ils vivre dans la fange à ce point, se désolaient les anglais visitant notre beau pays.