Rouges jardinspar Guy Grandjean
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Quand le gène gêne la routine

Médecine

Le glaucome, maladie glauque, s’il en est. Glauque, couleur qui hésite entre le bleu et le vert, que les anciens décelaient dans ces yeux au regard perdu. Un bon tiers des français atteints l’ignorent… et c’est la cécité au bout du tunnel, tout comme la DMLA, et pas que pour les vieillards.

Des chercheurs ont examiné les dossiers opthalmo de plus de 120 000 participants, issus de la UK Biobank, une base de données britanniques.

Les auteurs de l’étude ont ainsi analysé les données génétiques pouvant prédisposer au glaucome. Les participants ont renseigné leurs antécédents familiaux de cette maladie. Leur consommation de café et de thé a été notée. Les chercheurs ont également mesuré leur pression intraoculaire trois ans après l’inclusion dans l’étude.

De nombreux gènes ont été associés à ce risque opthtalmologique. Ce qui a poussé les auteurs à classer le patrimoine génétique en risque faible, moyen, fort de développer un glaucome. Les résultats ont révélé que la consommation élevée de café seule n’entraîne pas un sur-risque de pression intraoculaire élevée dans la population générale.

En revanche, chez les participants ayant une forte prédisposition génétique, boire trop de café est bien liée à une prévalence plus élevée de glaucome. Cette forte consommation, considérée à partir de 3 tasses par jour multiplie le risque de glaucome par 4 par rapport à ceux qui ne boivent pas ou peu de café.

A peu près à la même époque, la caféine est promue médicament « miracle » dans une maladie neurologique génétique rare. Les personnes atteintes souffrent de mouvements involontaires qu’on appelle dyskinésie, liée dans ces cas au gène ADCY5.

Le grand écart pour la caféine !

Le café reste donc une boisson désirable pour la plupart des amateurs, à modérer dans « les familles à glaucome », et un super médicament des plus simples à proposer dans des familles à mutation génétique délétère !