Et l’univers changea de sexe, un miracle
Le Canada, 9 ème puissance économique mondiale n’a pas réussi à maîtriser ses feux géants. Quand l’arbre canadien brûle, je brûle aussi : je fais partie de la nature comme lui.
La nature ne peut pas mourrir sans moi.
Sans nous les hommes, et les femmes. Car même au cinquième étage devant notre écran, nous sommes la nature, tout comme l’oiseau ou l’insecte.
Les dominants pressentent les énormes difficultés à venir, les tensions sur l’aprovisionnement en eau, aliments, énergie. Des régions entières sont condamnées à la famine. Sans secours possible.
Les hommes réagissent comme ils ont toujours réagi, en s’armant. Quoi de plus naturel que de vouloir défendre son territoire ? Même le Japon s’y met, revenant sur sa promesse d’après guerre.
Mais cette réaction, même si elle est nécessaire, est dérisoire. C’est un peu comme pisser dans un violon.
Ce que les dominants proposent autrement ?
« Business as usual ».
Se balader dans une tonne de ferraille et 500 kilos de batterie. Ne riez pas. Ne pleurez pas. Multiplier les centrales nucléaires, alors que l’eau devient rare en été. Ne riez pas, ne pleurez pas. L’Inde vient de commander 500 avions gros porteurs, ne riez pas, ne pleurez pas : un délire total, absurde, science frictionesque.
La bêtise humaine est devenue toxique, mortelle, ceux qui en sont émetteurs comme les victimes peuvent être des personnes très brillantes, c’est le paradoxe invisible.
Non, notre seule chance de nous en sortir, c’est que notre univers change de sexe. Et ça tombe bien, c’est ce qui est en train de se passer. J’appelle ça un miracle.
Les mâles de notre espèce vivent de rêves, et leur monde est devenu irréel, sensu stricto.
Changer de sexe pour notre univers, c’est donc se féminiser. C’est placer la nécessité avant le rêve, entre autres. C’est arrêter de se la péter.
Quand notre univers change de sexe, c’est l’univers entier qui est concerné : le monde dinosaure, reptilien donc, a laissé la place au monde mammifère il y a 60 millions d’années, grâce à une pichenette météoritique. Le monde mammifère a fait du mâle Homo le roi des animaux sur les grands continents.
Cette pichenette météoritique nous permet d’affirmer que nous sommes les enfants des étoiles, de l’univers en fait, invités maintenant à aimer, pour survivre.
La surpopulation universelle, chronique, a érigé la violence du mâle en valeur de survie depuis des milliers d’années. La civilisation technique a laissé croire un très court instant que notre grand nombre était adapté à nos ressources, et c’est dramatiquement faux.
Aux hommes de maintenant laisser la place à la nécessité, le sens de l’autre, l’action immédiate.
1906
C’est l’année de l’obtention du diplôme de psychiatre par Madeleine Pelletier en France, une première.
Anne Pelletier, née en 1874 dans une famille pauvre, arrête très jeune ses études, à 12 ans. Son enfance n’est pas heureuse, l’amour y est chiche. « Rebelle », elle s’intéresse à la politique très tôt, y perçoit par ses rencontres, la nécessité d’une instruction solide. Elle passe le bac, seule, à 22 ans, et pourra se payer des études de médecine grâce Charles Letourneau, médecin bienveillant issu lui aussi d’un milieu modeste. Il la prend « sous son aile ».
Elle change son prénom, devient Madeleine, côtoie la SFIO, les loges maçonniques, les communistes, et surtout toute sorte de groupes féministes.
Devenue médecin, elle s’intéresse à l’anthropologie : les travaux de l’époque nous font sourire. « Démonstration de la supériorité de la race blanche par l’étude de la taille du cerveau, de la supériorité de l’homme sur la femme… » toutes ces crétineries sont dégoisées avec le plus grand sérieux par des hommes chenus, barbus, obtus, et surtout imbus, d’eux mêmes…
Madeleine veut alors changer d’orientation et passer l’internat, en 1902, mais cela lui est refusé : ce concours est réservé aux personnes jouissant de leurs droits politiques, en pratique aux seuls hommes, car les femmes n’ont pas le droit de vote.
Soutenue par le quotidien féminin La Fronde, et quelques membres du jury, elle le passera en 1903. Sa thèse est intitulée « L’Association des idées dans la manie aiguë et dans la débilité mentale« .
La manière dont elle s’habille se veut démonstratif : elle a des cheveux courts et s’habille comme un homme, sans demander la permission de travestissement nécessaire auprès de la préfecture de police. Ce n’est qu’en 2013 qu’a été déclarée « l’abrogation implicite de l’ordonnance » …(mdr !)
Elle revendique le célibat, milite pour l’indépendance de la femme. Elle pratiquera des avortements clandestins toute sa vie.
« Un chapeau melon, un costume d’homme et une canne, qui lui donnent un faux air d’Olivier Hardy. »
Sa vie professionnelle est difficile. Sa grande originalité effraie.
En 1909, elle écrit :« Libertaires, socialistes, syndicalistes, pacifistes, les femmes sont un peu tout cela, alors qu’elles feraient mieux de n’être que féministes, et de l’être sérieusement ». Pour faire connaître ses idées, elle écrit de nombreux articles, publie des essais, des romans et des pièces de théâtre.
En 1939, elle est inculpée pour avoir pratiqué un avortement d’une jeune fille de treize ans violée par son frère. Mais ses accusateurs se rendent compte que son état physique, dégradé par un AVC, ne lui permettait pas de réaliser cet acte. Ils la déclarent tout de même « dangereuse pour elle-même, pour autrui, et pour l’ordre public«
Ils la font interner en psychiatrie, où sa santé physique et mentale se détériore rapidement. Elle meurt d’un second accident vasculaire cérébral fin 1939.
Voici quelques noms de femmes.
1791 Théroigne de Méricourt et Marie-Olympe de Gouges 1ère femmes féministes. Elles sont à l’origine du mouvement féministe.
1875 Madeleine Brès 1ère femme médecin
1884 Clémence Royer 1ère femme qui obtenue le droit d’enseigner à la Sorbonne.
1900 Jeanne Chauvin 1ère femme à obtenir le droit d’exercer le métier d’Avocat.
1902 Lucie Luzeau 1ère femme docteur ès sciences
Julia Morgan 1ère femme à obtenir le diplôme d’architecture des beaux arts de Paris,
1903 Marie Curie 1ère femme à obtenir le prix Nobel (de physique)
1906 Marie Curie 1ère femme à obtenir une chaire à la Sorbonne.
Mademoiselle Robert 1ère femme à entrer à l’école normale supérieure (section sciences)
1908 Une femme est nommée médecin des hôpitaux en psychiatrie, Constance Pascal : les patrons étaient tous des hommes jusqu’alors.
1909 Lily Laskine 1ère femme instrumentaliste à l’orchestre de l’Opéra de Paris. (Harpiste)
Marie Curie Obtient un 2ème prix Nobel, le prix Nobel de Chimie. (découverte du Radium)
1911 Lucienne Heuvelmans 1ère lauréate au prix de Rome. Les femmes peuvent participer à ce concours depuis 1903.
1913 Mlle Rouvière 1ère agrégée en sciences physiques.
1914 Jeanne Duportal 1ère Docteur ès Lettre
1923 Mme Condat 1ère agrégée de médecine (faculté de Toulouse)
1927 Mme Odier Dolfus 1ère chef de clinique titulaire
1930 Thérese Bertrand-Fontaine 1ère médecin des hôpitaux de Paris.
Jeanne Miquel 1ère Femme reçue à l’école Vétérinaire
1934 Jeanne Lévy 1ère femme Agrégée de Médecine
1944 Elsa Triolet 1ère femme à obtenir le prix Goncourt pour son recueil de nouvelle « Le premier accroc coûte deux cent francs »
Me Germaine Poinso-Chapuis, 1ère femme ministre. Elle occupe le ministère de la Santé publique et de la population.
1959 Jeanne Lévy 1ère titulaire d’une chaire de médecine à la faculté de Paris.
1965 Olivia de Havilland Première femme présidente du du jury du festival de Cannes (Cinéma)
1972 Anne Chopinet 1ère femme polytechnicienne.
Jacqueline de Romilly Première femme professeur au collège de France.
Yvette Chassagne 1ère femme préfète.
Claire Nihou-Fékété 1ère femme élue l’académie de chirurgie.