1976, l’année des coccinelles
Des patientes enceintes cette année là s’en souviennent : dans certaines régions, elles sont obligées de recouvrir les landaus avec de la tulle de mariée pour protéger leur bébé des coccinelles.
1976
Année la plus chaude du XX ième siècle, premier choc climatique moderne, 1976 a vu la découverte de trois pathogènes majeurs.
Le virus Ebola dans l’ex Zaïre, République démocratique du Congo.
La Legionella : au cours d’un congrès d’anciens légionnaires, la climatisation défaillante produit un aérosol contaminé qui tue une trentaine de congressistes.
Le Cryptosporidium est découvert dans les selles aqueuses d’un enfant de trois ans, en bonne santé. Inconnu de tous, même à notre époque, c’est un parasite ennuyant au succès grandissant, avec la Cyclospora, car résistant aux procédés simples d’assainissement de l’eau de boisson.
Cette année là, les responsables de la gestion de l’eau potable réalisent que « cette eau là ne coule pas de source » ! De grandes villes sont passées à deux doigts de la restriction. Dans le détail, la Loire, en plein été, faisait peine à voir. Ils décident donc de la construction du barrage de Villerest pour réguler son cours, et sécuriser la production d’eau potable et d’eau de refroidissement des centrales nucléaires. L’opposition à ce barrage fut importante, avec des manifestations d’ampleur.
Mais en 2022, force est de constater que sans ce barrage, dès juillet, de grands villes, comme Nantes seraient bien incapables d’étancher la soif de leurs habitants en eau potable ! Ce barrage pourrait d’ailleurs se révéler « cautère sur jambe de bois »! Car faut-il encore qu’il se remplisse en hiver …
« Magie de la com »: de nombreuses personnes pensent que la Loire est « un fleuve sauvage », alors qu’elle est presque domptée bien sûr, depuis la construction de cette dernière grande retenue.
Dans un monde bouleversée, après la régulation des naissances, la gestion de l’eau est certainement la deuxième grande urgence !